BAGIRA : Pas d’étroite collaboration entre l’exécutif et l’organe délibérant au sein de la commune.
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Les conseillers communaux de Bagira, accusent le bourgmestre de ladite commune, Patience Bengehya, de n’avoir pas participé à une plénière qu’ils ont organisé afin d’amener ce dernier à répondre à une question orale lui adresser dans le cadre de leur travail. Ils l’ont fait savoir au cours d’un point de presse tenue après la plénière, ce lundi 21 octobre 2022, dans la commune de Bagira.
Selon le rapporteur du conseil communal de Bagira, Christian Cito, le bourgmestre allait répondre à une question qui devrait faciliter l’organe délibérant de la commune de Bagira à mieux faire son travail mais malheureusement le bourgmestre ne s’était pas présenter, chose que ledit organe qualifie d’un sabotage.
« La plénière de ce jour a été réorganisé après celle passée sans suite et sur proposition du report fait par monsieur le bourgmestre de la commune de Bagira. Ni par le souci de collaboration et de la stabilité des institutions dans notre commune de Bagira. Nous avons décrété un huit clos pour statuer sur ce sabotage de monsieur le bourgmestre vis-à-vis de la collaboration interinstitutionnelle et la facilitation du travail de l’organe délibérant », a-t-il fait savoir.
ayant comme principale mission de contrôler l’exécutif pour une bonne gestion de la commune de Bagira, l’organe délibérant indique qu’il va adresser une lettre administrative au bourgmestre de ladite commune, lui précisant officiellement la position du conseil quant à son absence et la gravité des faits commis par lui, sabotant délibérément la volonté du chef de l’Etat de doter les entités territoriales décentralisées des organes délibérants devant assurer le contrôle de l’exécutif par les moyens légaux.
Contacté par rapport à ce sujet, le bourgmestre de la commune de Bagira, Patience Bengehya renseigne que, ce n’était pas un sabotage parce que selon lui, il avait déjà adressé une correspondance auprès de l’organe délibérant, disant qu’il ne va pas répondre étant donné qu’il avait fait une lecture des accusations qui relèvent issues de l’acharnement imaginaire dans cette question orale.
« C’était bien claire dans la première plénière, j’avais dit que je n’allais pas répondre tout simplement parce que la question orale ne précède jamais la question écrite, même si nous sommes encore au début de la démocratie, on commence par la question écrite et puis la question orale après. Le contrôle doit avoir des limites, c’est difficile de faire comprendre les gens parce que, quand on dit la vérité dans notre société, on est qualifié de faux citoyens, je suis actuellement un bourgmestre qui n’a pas été élu par l’organe délibérant qui m’a invité. Vous savez tous qu’il y a un processus électoral qui n’a pas été assuré, il fallait qu’ils arrivent au point d’élire un bourgmestre sur lequel ce conseil aurait la main mise totale. Nous avons accepté de coexister, de collaborer parce que, je reconnais que c’est un organe composé des personnes qui ont été élus par le peuple mais il ne faut pas de part et d’autre dépasser les bornes », s’exprime-t-il.
Pour qu’il y une bonne collaboration entre l’exécutif et l’organe délibérant dans la commune de Bagira, le bourgmestre de ladite commune, pense qu’il serait important que l’organe délibérant sache qu’il a des limites sur ce dernier, et que lui à son tour devrait mettre dans sa tête que la commune ne lui appartient pas et qu’il doit laisser l’organe délibérant se faire entendre par les autres.
Maguy Bapolisi
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